Les rémunérations




Faute d’indexation du point d’indice sur l’inflation, notre pouvoir d’achat s’effondre (-12% depuis 2010) et les grilles salariales sont totalement écrasées : certains agents restent longtemps sans augmentation. Les catégories C commencent tout juste à 1,017 x SMIC et y restent 9 ans. Les nouvelles grilles de catégorie B commencent juste à 1,03 x SMIC. Les catégories A commencent à peine au-dessus du SMIC : 1,06xSMIC pour les assistant·es ingénieur·es ; 1,13xSMIC pour les ingénieur·es d’étude / attaché·es ; 1,26xSMIC pour les ingénieur·es de recherche ; 1,34xSMIC pour les chercheur·ses et enseignant·es-chercheur·ses

On assiste à la fin du principe d’évolution de carrière et à la disparition de la reconnaissance de l’expérience acquise. Ce blocage de toute possibilité d’évolution est intenable. Pour toutes les catégories, c’est inacceptable ! Le résultat, c’est la baisse des inscrits concours et des postes qui restent vacants. Il ne faut pas s’étonner du manque de vocations. A la CGT nous voulons indexer la valeur du point d’indice sur l’inflation. C’est justifié !

La CGT exige une revalorisation de toutes les grilles de salaire et non des « artifices » indemnitaires inégalitaires comme les primes qui ne comptent pas pour la retraite. Stoppons la destruction de la fonction publique et la paupérisation des personnels !

La CGT FERC Sup revendique

  • 20% d’augmentation du point d’indice, + 400 € mensuel de rattrapage immédiat, pour toutes et tous, titulaires et contractuel·es
  • L’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation.
  • Pas de salaire brut mensuel sous les 2000 €
  • Contre toutes les formes de rémunération au mérite, pour des indemnités revalorisées par corps et grades
  • Pour un déroulé de carrière qui garantit l’égalité entre femmes et hommes, avec des mesures concrètes de rattrapage

Consulter sur le site web de la CGT FERC Sup l’article détaillé sur la perte mensuelle du pouvoir d’achat : « Point d’indice : perte mensuelle de pouvoir d’achat »

La loi de programmation de la recherche (LPR), des améliorations pour les salaires ?

Présentée comme "LA LOI" qu’il fallait à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche, celle qui va augmenter les salaires et enfin apporter les financements tant attendus, la LPR s’attaque, en réalité, aux principes du service public : elle précarise le financement de la recherche en institutionnalisant la politique de recherche par contrats, qui ne permet d’embaucher que des précaires. Elle attaque les statuts des personnels. La LPR a mis en place :

  • Le RIPEC (régime indemnitaire des personnels enseignants et chercheurs)
    Le RIPEC supprime la plupart des primes et les fusionne en un seul décret, sur le modèle du RIFSEEP des personnels BIATSS. La CGT est opposée aux primes au prétendu « mérite » : les budgets afférents doivent abonder les indemnités statutaires servies à tous de façon uniforme par grade. Il faut recruter massivement des titulaires pour assurer les missions. La CGT revendique le retrait du RIPEC et du RIFSEEP, la revalorisation de la valeur du point d’indice et des indemnités statutaires, un niveau de prime de 25 % du salaire pour tous les agents, quel que soit leur corps, préambule à leur intégration pure et simple dans les grilles indiciaires. Plus de détails sur le RIPEC sur site de l’union CGT FERC Sup
  • Le repyramidage des enseignant·es-chercheur·es
    Promotions internes consenties par le ministère en contrepartie à la création des "chaires de professeurs juniors" pour tenter d’atténuer la colère de la communauté universitaire, elles restent insuffisantes et créent une inégalité dans le déroulement de carrière : 2.000 promotions seulement sur 5 ans pour 10.000 à 20.000 MCF promouvables ! La CGT revendique une réévaluation de la grille des MCF pour éviter le tassement des carrières et les situations de blocage.
  • Le repyramidage des ITRF
    Il s’agit d’augmenter les possibilités de promotion des personnels ITRF (avancement de corps) pour les agents affectés dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche qui "concourent au développement de la recherche ou les emplois scientifiques d’appui à l’enseignement supérieur et à la recherche". La procédure finalement retenue n’est pas pleinement satisfaisante. Ainsi, en amont, l’établissement maintient un classement avant de remonter les dossiers (sans qu’on sache à quoi sert ce classement). Et en aval, et puisqu’il s’agit de liste d’aptitude, c’est bien la ministre qui garde la main pour la décision finale. Mais il lui sera difficile d’aller contre les propositions du comité de sélection. La CGT FERC Sup revendique : l’augmentation pérenne des possibilités de promotions de corps et de grades ; l’élargissement du recours à l’examen professionnel national ; le respect de l’engagement PPCR de deux changements de grades sur une carrière complète (en garantissant le passage au grade supérieur après au plus tard quinze ans de carrière).

C’est d’un projet d’une toute autre nature dont notre secteur a besoin : un vrai plan de financement pérenne pour les établissements, la résorption de la précarité et une politique de recrutement massif de titulaires, l’amélioration du traitement des agents par la revalorisation du point d’indice… une politique publique d’enseignement supérieur et de recherche volontaire et démocratique !